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MON HISTOIRE

Pourquoi j'ai créé E3 (10min de lecture)

Cette histoire a pour but de vous aider à comprendre la raison derrière la création d'E3.


En partageant non seulement mes succès mais aussi mes échecs; je souhaite vous ouvrir une partie de ma vie.

 

Ces 6 chapitres résument les cinq dernières années de mon parcours entre la Normandie et l'international.


Ils racontent une histoire remplie d’épreuves, de doutes, d’échecs et de résilience mais aussi de rencontres, de travail et d’ambitions.

 

Bonne lecture !

Pierre bras balants + calme.jpg

Chapitre 1 - Rêves contrariés (2020-2021)

En 2020, après une licence d'économie et de gestion à l'Université de Rouen, je         m'inscris en école de commerce. Il était prévu que je parte un semestre à Hangzhou, en Chine. Depuis mon enfance, j'étais fasciné par l'Asie. À tel point que ma cousine me répétait souvent qu'à huit ans seulement, je lui avais dit qu'un jour j'irais travailler en Chine…

 

Mais la Covid-19 frappa une seconde fois. Ce deuxième confinement a forcé la Chine a fermer ses frontières et mon expatriation s'est transformée en un lointain souvenir. L'école m'a proposé deux alternatives : prendre une année de césure anticipée ou suivre un semestre en ligne. Frustré et déterminé à partir à l'étranger coûte que coûte, j'ai choisi l'année de césure et commencé à chercher un stage en Asie de l'Est.

 

La Chine fermée, le Japon également, seule la Corée du Sud est restée ouverte. Je me suis lancé dans une recherche frénétique. Pendant deux mois, j'ai postulé de 8 h à 20 h, tous les jours, sans interruption.

À vrai dire, chercher un stage à l'étranger en pleine Covid, dans des pays asiatiques réputés pour leurs règles d'immigration strictes, ressemblait à une mission impossible. Pourtant, une entreprise a répondu : MediHeroes, une start-up sud-coréenne, intéressée par mon profil. Ils m'ont proposé un entretien, mais m'ont demandé au préalable une vidéo de présentation, en anglais…

 

Problème : l’anglais avait toujours été ma bête noire, l’un de mes points faibles. Mais j’ai décidé d’essayer. J’ai enregistré la vidéo, préparé l’entretien trois semaines à l’avance et recouvert mes murs et mes écrans de post-it. Finalement, j’ai décroché le stage. Pour la première fois, je me sentais proche de mon rêve.

 

Mais le jour où je suis allée à Paris déposer ma demande de visa à l'ambassade de Corée du Sud, le pays décida de fermer ses frontières. Coup du sort. Une amie a réussi à passer, mais pour moi, c'était trop tard (Salut Amandine !). Je suis revenu de Paris désorienté. Après la Chine, c'est la Corée qui m'échappe.

 

Chapitre 2 - Le rêve sud-coréen (2021-2022)

Après mes tentatives ratées pour aller en Chine puis en Corée du Sud, j'ai commencé à travailler à domicile avec la startup coréenne. Nous avons eu de la chance cette année, car le temps printanier était magnifique. 

Et en juillet 2021, la Corée du Sud réouvre ses frontières aux étrangers. J'ai relancé toutes les démarches administratives à toute vitesse et, le 18 septembre, je m'envole pour Séoul.

 

Je n'oublierai jamais ce moment : traverser pour la première fois l'un des plus grands ponts de la ville dans le SUV de ma PDG. J'étais surpris de voir qu'autant de personnes avaient réussi à établir une civilisation stable et prospère à l'autre bout du monde. C'était la première fois que j'allais aussi loin, seul, dans une ville immense, sans vraiment parler anglais.

 

Les premiers mois ont été un mélange de difficultés et d'émerveillement. J'ai suivi des cours de coréen à 경희대학교 (j'en ai presque  tout oublié), découvert le quotidien d'une start-up locale, mangé du riz presque tous les jours et vécu une immersion totale. J'ai même joué dans des K-dramas, composé de la musique avec un top liner connu de l'industrie K-pop et expérimenté un niveau de rigueur et de dévouement au travail jamais vu auparavant.

 

Avant cela, mes seules expériences professionnelles se résumaient à des jobs étudiants, travaillant sur des chaînes de production en usine ou comme étalagiste dans des supermarchés. Pour la première fois, j'étais en contact avec le monde réel de l'entreprise.

Mon anglais, très faible au début, a progressivement commencé à s'améliorer. J'ai réussi à m'en sortir et j'ai même fini par apprécier une langue que j'avais toujours détestée.

 

Après plusieurs mois inoubliables, je suis rentré en France, mais j'ai continué à travailler à distance pour la start-up en tant que développeur commercial. Entre-temps, j'ai beaucoup voyagé, deux fois en Italie et deux fois au Maroc, et j'ai approfondi ma passion pour l'international.

 

Mon séjour en Corée du Sud a été un vrai tournant.

Chapitre 3 - Retour en France, Master et découverte du métier de chasseur de têtes (2022-2023)

Après mon expérience formatrice en Corée du Sud, je suis rentré en France. J'ai suivi un Master en Géopolitique et Commerce International, une année exigeante mais passionnante. Nous avons travaillé sur des crises mondiales majeures comme celle de l'Ukraine, en collaboration avec d'anciens officiers supérieurs de l'armée française.

 

Ce fut aussi une année de rencontres : j’ai partagé mon quotidien avec des étudiants du monde entier (Mexique, Salvador, Liban, États-Unis, Chine, Italie). Un moment mémorable fut d’obtenir la meilleure note en théâtre en récitant un aphorisme de Nietzsche devant tout l’amphithéâtre.

 

Entre-temps, il me fallait trouver un stage pour valider mon diplôme. Mais je repartais de zéro. Toute ma famille travaille dans le secteur de la santé, ce qui est plutôt intéressant, mais je n'avais aucun réseau professionnel dans mon domaine.

 

Puis un souvenir m'a refait surface : quelques années plus tôt, on m'avait parlé d'un Français à Hong Kong, un chasseur de têtes qui avait bien réussi. J'ai décidé de le contacter.

 

La première conversation a été surprenante. Je voulais un stage en relations internationales, mais il m'a expliqué qu'il ne recrutait pas dans ces domaines. Pourtant, il m'a proposé quelque chose d'inattendu : rejoindre son équipe de chasseurs de têtes. J'ai appris plus tard que cette entreprise n'avait jamais embauché de stagiaire auparavant.

 

Au début, j'hésitais. « RH » ne me plaisait pas et je ne me voyais pas dans ce secteur. Mais l'idée a continué à germer dans mon esprit. Après deux semaines de réflexion, j'ai réalisé que ce métier pouvait allier mes passions : les relations humaines, l'international et le business. J'ai décidé de tenter ma chance.

 

J'ai passé trois entretiens, toujours en anglais… Mais j'ai réussi. Et en 2023, j'ai décroché mon stage à Hong Kong, au sein d'un grand cabinet de recrutement international.

 

L'aventure était sur le point de (re)commencer.

Chapitre 4 - Défis, échecs et résilience à Hong Kong (2023-2024)

Après des mois d’efforts et de persévérance, j’ai fini par obtenir ce que je voulais : atteindre mes objectifs, voir ma performance reconnue. La promotion est arrivée.
Pour beaucoup, cela aurait été l’aboutissement.

Mais très vite, un vide est apparu.

J’avais atteint ce que je visais… et maintenant ? Quelle suite ? Reproduire la même routine, année après année, seul, à l’autre bout du monde, loin de ma famille et de mes amis d’enfance ?

J’ai compris que la victoire était éphémère. Le succès que j’avais tant attendu ne m’apportait pas la joie espérée. J’ai continué à travailler, mais quelque chose sonnait faux.

Pendant trois mois, j’ai traversé une période de doutes profonds. Je parlais sans fin avec mon colocataire italien, Alessio. On refaisait le monde, on cherchait du sens.

Comme souvent, je me suis tourné vers la montagne.
Je suis parti marcher seul, encore et encore, en parlant tout haut, en me posant les mêmes questions :
Pourquoi est-ce que je me bats ? Qu’est-ce qui me porte vraiment ?

Je creusais en moi pour aiguiser mes envies et mettre de l’ordre dans mes idées.
Et peu à peu, c’est devenu évident : j’ai toujours voulu créer quelque chose de personnel​.

Depuis mes années en Asie, j’avais développé une passion pour le business international, les relations humaines et l'industrie au sens large. Mais je voulais plus que simplement performer et facturer des clients. 

 

Peut-être que les périodes les plus turbulentes sont aussi celles qui offrent le terrain le plus fertile.
C’est dans cette fracture qu’est né E3.

Chapitre 5 - Promotion, succès... et vide (fin 2024 – début 2025)

Après des mois d'efforts, j'ai enfin obtenu ce que je voulais : j'ai atteint mes objectifs, ma performance a été reconnue. La promotion est arrivée. Pour beaucoup, cela aurait été la récompense ultime.

Mais très vite, un vide est apparu.

 

J'avais atteint mon objectif… et maintenant ? Et après ? Recommencer; année après année, seul, à l'autre bout du monde, loin de ma famille et de mes proches ?

 

J'ai réalisé que ma victoire était éphémère. Le succès tant espéré ne m'apportait pas la joie attendue. J'ai continué à travailler, mais quelque chose n'allait pas.

Pendant trois mois, j'ai traversé une période de profonds doutes. J'ai beaucoup discuté avec mon colocataire italien, Alessio, nous avons refait le monde et cherché un sens à nos vies.

 

Comme souvent, je me suis tourné vers la montagne.
Je suis parti en randonnée seule, encore et encore, en parlant à voix haute, en me posant les mêmes questions :
Pourquoi je me bats ? Qu'est-ce qui me motive vraiment ? J'ai donc creusé au plus profond de moi-même pour aiguiser mon désir et mettre de l’ordre dans mes pensées.

 

Et petit à petit, cela devenait clair : j’ai toujours voulu créer quelque chose de personnel.


Depuis mes années en Asie, j'ai développé une passion pour le commerce international, le recrutement et les relations humaines. Mais je voulais aller plus loin que simplement performer et facturer mes clients. Je souhaitais créer un projet qui allierait mes passions.

 

Les saisons les plus turbulentes produisent peut-être les sols les plus fertiles. Et c'est précisément dans cette fracture qu'E3 a été conçu.

Chapitre 6 - Le retour en France et la naissance d'E3

Printemps 2025. Après des mois de réflexion, de doutes et de solitude à Hong Kong, j'ai pris ma décision : Retourner en France en juillet.

 

J'ai quitté ma chambre de 7 m², mes collègues, mes week-ends à SZ… et je suis rentré en Normandie, chez moi. Non pas comme un retour en arrière, mais comme un nouveau départ.

 

Parce que je savais exactement ce que je voulais construire.


Un cabinet capable de connecter la France et le monde, un cabinet qui parle à la fois le langage des entreprises françaises et celui des acteurs internationaux, un cabinet qui comprend les codes locaux tout en embrassant une ambition globale.

 

C'est ainsi qu'est né E3, pour Entreprise, Employé et Enseignement.

La mission est claire :

 

  • En Asie : accompagner les entreprises industrielles et manufacturières, des PME ambitieuses aux multinationales mondiales, dans la recherche et la sécurisation des meilleurs talents.

 

  • En France : aider les groupes industriels internationaux à constituer des équipes locales solides et fiables.

 

  • Former et encadrer des individus, des étudiants, des dirigeants, pour naviguer sur le marché du travail mondial, façonner leur carrière et créer une vie pleine de sens.

 

E3 est donc bien plus qu’un cabinet de chasse de têtes.


C'est un écosystème complet, au carrefour du business, du recrutement et de la transmission du savoir.

 

Je souhaite en faire la référence transfrontalière industrielle entre la France et le reste du monde.


Pas une « grande entreprise mondialisée » sans âme, mais une structure ancrée en France, ouverte sur le monde, avec un nouveau niveau de rigueur et d’approche humaine.

 

L’objectif est simple :
Aider les entreprises industrielles à se développer,
Aider les individus à réaliser leur potentiel,
Et par là même, contribuer à un monde plus prospère.

Merci pour votre temps,

Pierre

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